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LA TAPISSERIE ÉTRANGÈRE AU XVIII° SIÈCLE 387
relever à Lille l'industrie que la mort de Catherine Ghuys et de Jean-François Bouché avait laissée sans représentant. Il installa trois métiers en 1780; la ville lui vota un subside annuel de 50 florins. Cette tentative, donna peu de résultats. Cependant on connait une œuvre signée de Deyrolle; c'est une composition de plusieurs figures représentant une Fileuse.
Valenciennes. — Deux ou trois cités de la Flandre française essayent, comme celle de Lille, d'attirer par des offres avantageuses les tapissiers des cités voisines. Après le Pierre Regnier, dont nous avons déjà parlé et qui livre, en 1643, deux chambres de tapisseries au sieur d'Houdicourt, nous trouvons à Valenciennes un tapissier nommé Philippe de May ou du Metz, ll recevait, à la fin du xviie siècle, un subside de la municipalité, à la charge d'enseigner son métier à un certain nombre d'enfants pauvres. Son atelier de haute lice, établi en 1681, existait encore en 1690. On cite parmi les œuvres de cet artisan une Histoire de saint Gilles, en huit panneaux, pour la chapelle de Saint - Pierre, d'après les cartons du peintre Jacques - Albert Gerin. Les modèles furent payés 441 livres 10 sous. Le tapissier toucha pour son travail la somme élevée de 10,608 livres 17 sous 3 deniers. Il faut ajouter qu'il avait employé du fil d'or pour relever le costume du roi et le harnachement du cheval. Philippe de May n'était donc pas le premier venu.
Le tapissier Nicolas Billiet exécutait, vers 1728, à Valenciennes des verdures d'après ies paysages du peintre Dubois. La ville lui avait constitué une pension annuelle de 480 livres. On a vendu récemment à Paris plusieurs pièces assez curieuses, signées Billet, Valenciennes, offrant des perspectives de berceaux et de parterres à compartiments de buis taillé, à la façon de ceux qu'on appelait autrefois des parterres de broderie.
Douai. — Après la réunion de Douai à la France (1667), diverses tentatives sont faites pour y installer des ateliers de tapisserie; mais ces expériences se succèdent sans produire de résultats durables.
C'est d'abord François Pannequin, peut-être faut-il lire Pannemaker, qui vient s'établir avec son fils André, et obtient un logement gratuit avec certaines immunités.
André Chivry, tapissier, paraît en 1692, ce qui n'empêche- pas
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